Morgane Porcheron

« De passage dans la région de Venise, il est impossible de ne pas être attiré par la lagune. L'artiste utilise des moulages qui agissent comme des sortes de photographies, un instant capturé pour l'éternité. Si nous devions répéter cette projection de la lagune dans quelques années, les résultats seraient très différents. Mais pour l’instant, nous pouvons le transporter, l’emporter, le conserver et le garder en sécurité. Mais l’artiste utilise également la photographie au sens traditionnel du terme, en utilisant le polaroïd spécifiquement pour son immédiateté.
Prendre des photos "[...] est une manière de certifier l'expérience, [mais] aussi une manière de la refuser – en limitant l'expérience à une recherche photogénique, en transformant l'expérience en image, en souvenir. [...] L'activité même de prendre des photos est apaisante et apaise les sentiments généraux de désorientation qui sont susceptibles d'être exacerbés par les voyages."
Cela aide peut-être à apaiser l'esprit - de savoir cela même s'il est difficile de dire si nous allons pouvoir sauver la nature qui nous entoure maintenant, nous pouvons la garder en sécurité dans nos poches. »

Extrait du texte de la commissaire d'exposition Maria De Brito Matias